Le stylo

Publié le par Patrice Salzenstein le poète

Le stylo qui écrit ces lignes
Tremblote un peu mais détermine
Des pensées résolues et fermes
Ou des hésitations ternes
Il est pourtant si simple à voir
Pointe immobile et acérée
Sa mine triste et dérisoire
Qui pique la curiosité
Son capuchon est sans histoire
Empêcher l'encre de couler
Repousser la mort dans le tard
Du potentiel exacerbé
Il aura eu parfois des larmes
Quand on agite trop souvent
Les gouttes tombent, d'une encre noire
Évidée de tout sentiment
Comme tout être il a un corps
Tout noir d'espoir ou couleur or
Qui permet aux doigts de tenir
D'un geste élégant et d'écrire
Il transporte beaucoup de mots
S'étalant grâce à l'énergie
De celui qui tient le stylo
De celui qui pense et envie
C'est pourquoi dans son réservoir
Une cartouche de carburant
Se consomera au hasard
Des idées et du court du temps.

Patrice Salzenstein

(publié dans "L'entropie")

Publié dans L'entropie

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