Rémanence

Publié le par Patrice Salzenstein le poète

Nous sommes tous des citoyens du monde, même si nous sommes bizarres, nous les Humains.

Tantôt je m'enivre à penser que tous les hommes - et les femmes - sont frères - et sœurs, tantôt je retourne vaquer aux occupations de ma petite vie. Ainsi sommes nous faits.

Je m'obstine à penser que toutes les langues sont belles, vagues et précises. Je déguste les mots, j'inspire l'essence des choses, je me repais des divers sens de la vie. Quelquefois un mot se joue de moi, mais je pardonne sa traitrise et son esprit joueur. Dans l'ivresse du silence interrompu, je laisse couler les sentiments, les cris d'enfers et les larmes de joies, pour permettre à ces assemblages de quelques lettres d'exprimer le désir et la souffrance d'aimer vivre quelques nouveaux instants.

Lorsque l'énigme des sigles algébriques est levée, quand les caractères prennent un sens, ils rendent à la vie sa consistance. Au détour d'une phrase sans préjugé, à l'issue d'une démonstration inachevée et d'un raisonnement qui n'en est pas un, je me retrouve soudain confronté à l'ultime vérité. la vie. Et les sirènes de l'amour désiré, du rêve oublié, repoussent à l'infini les limites incertaines de l'âme et de la vie. Comme une mémoire rémanente, seule cette dernière phrase reste gravée, à cet instant dans mon esprit confus...

Patrice Salzenstein

(publié dans "Sur ordre du chaos")

Publié dans Sur Ordre du Chaos

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article